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 L'éducation à Sparte : cours du 26/10

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La Fille de la Chouette
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MessageSujet: L'éducation à Sparte : cours du 26/10   L'éducation à Sparte : cours du 26/10 EmptyMar 7 Nov - 21:51

Sparte diffère de toutes les autres cités grecques. Elle est organiser de façon originale avec trois catégories de populations :
-Les spartiates ou homoioi. Ce sont des citoyens de plein droit, qui ont une fonction militaire essentiellement et qui sont les seuls à participer à la vie politique. Ils ne représentent qu'une toute petite minorité.
-Les périèques, ceux qui habitent autour de Sparte dans la Lacédémonie. Ce sont les citoyens des petites villes comme Gytheion, le port de Sparte. Ils ont une fonction économique en étant artisans ou commerçants. Ce sont eux qui fabriquent les armes pour les Spartiates. Ils servent dans l'armée de Sparte mais ils ne peuvent prendre aucune décision militaire. Ils ont aussi une fonction politique dans leur communauté mais n'ont aucune indépendance. Ils jouent un rôle de plus en plus important à mesure que les citoyens à Sparte diminuent. On ne sait pas si ils reçoivent une éducation et laquelle.
-Les hilotes. Ils sont dépendants, propriétés de la collectivité de l'Etat spartiate. Ils n'ont pas droit à l'éducation et cultivent les terres des citoyens spartiates. Ils gardent une petite partie des récoltes mais donnent la majorité aux citoyens. On en trouve en Laconie et en Messénie (les peuples de Messénie sont réduits à l'état d'hilote lors de la conquête), mais on ignore d'où ils viennent en Laconie. Les hilotes ne peuvent porter des vêtements tissés, juste des peaux et ils portent un bonnet pour qu'on les identifie. Lors de certaines fêtes, on les force à boire du vin pur. Les jeunes spartiates doivent tué des hilotes lors de la chasse aux hilotes. Il n'y a jamais eu de révolte d'hilote en Laconie.

I) L'Agôgê (dressage), un système atypique.
Agôgê s'utilise aussi pour désigner comment conduire les troupeaux de boeufs.
1) Définitions :
L'éducation est entièrement tournée vers l'éducation militaire car la fonction première d'un citoyen est de faire la guerre. Les spartiates sont toujours prêts à se battre pour mater les révoltes de Messénie, leur grenier à céréales, mais aussi en Laconie avec les révoltes des Périèques et de ceux qui ont perdu leur citoyenneté. Pour être citoyen, il faut être né d'un citoyen et d'une fille de citoyen, recevoir l'agôgê et y survivre, participer aux repas des citoyens le soir (les Syssities ou Phidities) qui regroupent les citoyens par ordres combattants. Il faut y emmener deux cents cinquante grammes de porc, un litre et demi de vin, des douceurs : produit de la chasse que l'on cuisine en ragoût, de l'orge et des fèves). Les spartiates doivent emmener leur portions, sinon, si ils ne l'apporte pas, si ils ne participent pas ils sont déchus de leur citoyenneté. Si ils ne se marie pas, si ils reculent au combat, ils sont déchus.
L'agôgê donne la citoyenneté.

2) Le déroulement :
A la naissance, l'enfant est examiné par les anciens de la tribu (subdivision de la cité). Si il n'est pas jugé costaud, il est rejeté par la cité et jeté dans un précipice. La nourrice fait passer à l'enfant un second examen. Plutarque vers le IIè siècle de notre ère raconte que les enfants sont baignés dans du vin, si ils ont des convulsions, ils sont jetés dans le précipice.
Les enfants sont gardés par les parents, la femme surtout, jusqu'à sept ans. A cette âge commence l'agôgê, ils quittent la maison de leur parents et sont placés sous l'autorité des magistrats de la cité.
Il y a deux phases dans l'agôgê. La première s'étale de sept à douze ans. On forme les enfants à la discipline et à la vie collective. Ceux-ci sont regroupés en bande (Agelai = troupeau) sous l'autorité d'un enfant plus âgé remarqué pour sa combativité. Les enfants jouent sous l'autorité d'un ancien. Ils se battent entre eux. Il y a des combats entre agelai de garçons et de filles. On leur apprend également la musique, l'art de marcher au pas au son de l'aulos, les manoeuvres en phalange, à manier les épées, les lances, le bouclier. Les études, la lecture, l'écriture, l'arithmétique sont limitées.
La deuxième phase s'étend de douze à vingt ans. Les futurs spartiates sont rasés, ils ne se lavent pas, ils ne reçoivent qu'un manteau et une tunique par an, ils n'ont pas de loisirs, presque pas à manger pour qu'ils apprenne à voler. Ils sont placés sous l'autorité des Irènes (les dix-huit, vingt ans) qui eux mêmes sont sous l'autorité du pédonome. Les jeunes sont organisés par classe d'âge. Chaque classe d'âge est placé sous l'autorité d'un adolescent du même âge remarqués pour ses capacités de commandement.
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La Fille de la Chouette
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MessageSujet: Re: L'éducation à Sparte : cours du 26/10   L'éducation à Sparte : cours du 26/10 EmptyJeu 9 Nov - 16:35

Voici la fin du cours :

Pour l'élite des jeunes spartiates il existe une formation complémentaire : la cryptie (fait d'être cacher) qui dure environ une année. L'adolescent quitte la cité pour vivre seul en campagne se débrouillant pour survivre. Le crypte doit tuer un hilote, voler pour se nourrir (sans être pris sinon il est déshonoré). Après la cryptie, le jeune homme peut exercer des fonctions de milice et forme le corps d'élites des trois cents hommes dans l'armée spartiate, l'armée personnelle des rois de Sparte. C'est ce corps d'élite qui en 480, à la bataille des Thermopyles, protège la retraite de l'armée grecque.
La cryptie a pour fonction de former des combattants d'élites et de faire peur aux hilotes.
L'agôgê se finit à vingt ans mais les hommes ne deviennent citoyens qu'à trente. Entre vingt et trente ans, ce sont des hébôntès. Ils vivent en collectivité, sont obligés de se marier même s'ils ne peuvent rendre visite à leur épouse que furtivement la nuit, sont mobilisable à tous moment.
A trente ans, les hommes deviennent des citoyens de plein droit. Ils doivent tous les soirs assister au banquet avec leurs compagnons de ligne où ils relatent des faits de guerres, préparent les décisions politiques.

II) Les principes et les méthodes de l'agôgê.
1) les principes :
L'éducation à Sparte respecte des principes :
-L'organisation par classes d'âges. Ceci est typique des rites initiatiques dans les sociétés guerrières.
-La hiérarchie. Les groupes sont placés sous l'autorité d'un chef, soit un aîné, soit le meilleur d'entre eux.
-L'ancienneté. Ce sont les hommes les plus âgés de la tribu qui décident si l'enfant est gardé ou exposé. La gérousia est un conseil de trente magistrat où vingt-huit des gérontes sont désignés dans les spartiates de plus de soixante ans, âge où ils sont dégagés de l'obligation militaire), les deux autres gérontes étants les deux rois, de la famille des Agiades ou de la famille des Eurypontides.
-La compétition. Elle est constante et désigne toujours le meilleur. Les jeunes spartiates se battaient pour avoir les fromages ou autres offrandes déposé sur l'autel de Artémis-Orthia.
-Les filles. Elles subissent les même choses que les garçons pour remplir leur devoir qui est de mettre au monde des enfants vigoureux. L'éducation des filles à Sparte est unique en Grèce, dans les autres cités elles vivent recluses.

2) les méthodes :
Les jeunes spartiates sont endurcis physiquement dès leur naissance avec le bain de vin, puis pendant l'agôgê avec la saleté, l'absence de vêtements chauds, la couche à la dure, la privation alimentaire. Ils subissent aussi un dressage moral en prenant l'habitude d'affronter la mort (devant l'autel d'Artémis-Orthia). Peu à peu, les combats s'adoucissent : à l'époque romaine, les combats rituels ne sont plus que des spectacles.

III) Les buts de l'agôgê.
Le but principal de l'agôgê est de former des guerriers n'ayant pas peur de la mort et des femmes vigoureuses. Les hommes morts au combat et les femmes mortes en couche ont droit à leur nom sur la tombe.
L'entraînement physique est obsessionnel à Sparte, alors qu'à Athènes on pensait que le combat était aussi une affaire de conviction patriotique. Sparte fait des hommes des guerriers par nature.
Un autre but est de donner une vie collective intense. La pédérastie est licite à Sparte.
L'agôgê canalise la sauvagerie. On compare l'agôgê et la cryptie à des rites initiatiques africains : le jeune est mis à l'écart au moment de son passage à l'âge adulte. Pendant la cryptie, le jeune homme vit seul, il fait ce qu'il veut, contrairement à quand il est dans la cité où tout est codifié et devoirs : l'obligation de se marier, d'assister au banquet,...


L'agôgê est étrange pour les autres grecs, surtout le fait que l'éducation soit collective car dans les autres cités, l'éducation est un choix du père. L'agôgê est la colonne vertébrale de Sparte, la raison de sa supériorité militaire. L'individu n'existe qu'en fonction de la collectivité. Ce style d'éducation est permis par Etat totalitaire. Cette éducation inspirera l'Italie fasciste.
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