Les sanctuaires celtiques apparaissent aux IVè et IIIè siècles.
L'exemple de Gournay-sur-Aronde. (Picardie)
Le sanctuaire a une fonction de centre de territoire à la fin du IVè siècle et au IIIè. L'oppidum prend cette fonction au Ie siècle avant notre ère. Le sanctuaire se retrouve donc dans l'oppidum à la fin de l'époque gauloise. Il possède un enclos, formé d'un fossé situé à l'intérieur du palissade. Dans l'enclos, on trouve une fosse centrale entourée d'autres fosses.
Les rites sont constitués de sacrifices animaux. Ce sont des animaux domestiques, tels les boeufs, les porcs ou les moutons. Dans les troupeaux de bovidés de nombreux mâles ne sont pas castrés et beaucoup d'animaux sont âgés. La mise à mort lors d'un sacrifice est fait de gestes répétitifs. Le coup de hache dans la nuque et des coup dans le front sont des gestes rituels sûrement exécutés par des personnes expérimentés : des prêtres. Les animaux sont ensuite déposés dans une fosse où ils pourrissent et sont sensés également alimenter la terre. Il sont démembrés. La tête est la première chose qu'on enlève puis le reste des membres. Ces membres sont déposés dans le fossé. La tête est peut-être plantée sur les murs. Deux-cent cinquante fragments de bouclier (imbot ?), deux-cent trente quatre épées et la même quantité de fourreaux ont été retrouvé. Ce sont sûrement des panoplies contenant un bouclier, une épée et son fourreau. Les armes sont sûrement prises aux ennemis sur le champs de bataille puisqu'elle sont utilisées. Il y a destruction de l'armement, on le démonte. L'épée est volontairement tordue, les fourreaux sont emmêlés entre eux et jetés dans le fossé.
Il y a également un ossuaire dans le sanctuaire. Les os forment une boîte de 1,50 mètre de côté. Parfois se sont des membres entiers qui sont utilisé : on a retrouvé les rotules. Il ne manque que le crâne aux squelettes. Ce sont uniquement des corps masculins entre 16 et 45 ans, en bonne santé. Il y a des coups sur leurs corps, certains ont entraînés leur mort, d'autres ont cicatrisé avant la mort. Cela donne l'impression que c'est une armée. L'absence de crâne est explicable : les gaulois ont l'habitude de couper la tête des ennemis et de l'attacher à leurs chevaux pour les garder comme trophée. Les crânes finissent même en coupe à boire. On ne peut pas dire que se soit des sacrifices mais plutôt des individus morts sur le champ de bataille. Deux ou trois dents ont été retrouvés avec les autres os. On pense qu'elles ont été avalées par l'individu après un coup violent.
Il y a une quarantaine de gros blocs en grès non taillés qui donne l'impression d'être des torses humains.Ils sont au même nombre que les humains. C'est une sorte de commémoration.
Les sanctuaires gallo-romains, fanum, apparaissent au Ie siècle de notre ère, surtout dans l'ancienne région celtique. Dans la partie centrale du bâtiment, la cella est une partie surélevée où demeure les divinités. Les rites ont lieu dans les galeries qui entourent le temple ou sur un autel extérieur.
Le temple de Janus fait dix-sept mètres de côté, c'est un des plus grand. La taille moyenne est de sept à huit mètres de côté. Les sanctuaires sont parfois regroupés.
Le plan peut être formé de deux carrés l'un dans l'autre, la cella et les galeries. Parfois la cella est polygonale et la galerie carré, ou les deux sont polygonales.
Le fanum n'est pas unique dans le monde celte. Il existe aussi des sanctuaires parfaitement romain. La cella est positionnée à l'arrière du sanctuaire, sur un podium. Il y a une coexistence du fanum et des sanctuaires romains.